Photo prise sur le net
Que nenni... ;-)
En fait, c'est sur un conseil de mon petit papa, et pour lui faire plaisir, que je publie ce texte écrit lorsque j'avais à peine 13 ou 14 ans (autant dire l'année dernière... Non ? Ah oui, il y a une vingtaine d'années, alors..., non plus... ???
Pourquoi on ne me croit jamais....? :-(
C'était donc il y a une quarantaine d'années (le temps passe...) et mon petit papa en question (très fier de sa "fi-fille") m'a ressorti tout à l'heure d'un dossier bien rangé dans son bureau, une feuille jaunie sur laquelle j'avais dactylographié ce poème.
Si j'ai oublié la date, je me rappelle très bien les circonstances qui m'ont poussée à l'écrire. Je venais de voir le film "Jeux interdits" et je me repassais en boucle le 45 tours de Narciso Yépes. J'aurais aimé joindre cette musique en lien car elle est tellement associée à l'écriture de ma petite histoire que je l'entends déjà. Peut-être l'entendrez-vous aussi...?
Si vous lisez ce qui va suivre, soyez indulgents.... je n'étais qu'une gamine quand j'ai écrit "Le gamin"
Ce soir, j'offre ce texte à mes parents...
C'était la guerre
Tout le monde se cachait
Et pourtant il était là le gamin.
Insouciant, reniflant doucement
Les fleurs du jardin,
Il était là le gamin.
Pourquoi, pourquoi
Ne rentrait-il pas le gamin ?
Pourquoi restait-il là?
Il ne savait peut-être pas
Que c'était la guerre le gamin;
Et il chantait en effeuillant une marguerite.
Là-haut dans le ciel
Des avions vrombissaient,
Là-bas dans la rue
Des hommes marchant au pas
Claquaient des talons,
Mais le gamin ne savait pas
Et il cueillait, et il semait à toute volée
Les longs pétales blancs.
Il restait là le gamin, pour sa mère qui était malade,
Elle aimait beaucoup les fleurs sa mère
Et il effeuillait toujours la marguerite :
Je t'aime, un peu...
Les soldats avançaient
Mais le gamin n'entendait pas,
Il pensait à sa mère,
Allongée sur un vieux matelas dans la cabane.
Il voulait le gamin,
Lui prouver qu'il l'aimait
Et il lançait toujours les pétales blancs :
Beaucoup, passionnément...
La nuit était noire
Mais le gamin n'avait pas peur,
Il ne savait pas ce qui se passait.
Il était bien gentil le gamin
Qui causait doucement
En cueillant les fleurs :
A la folie, pas du tout, je t'aime...
Les avions tournaient toujours
Mais il n'entendait pas
Les troupes marchaient toujours
Mais il ne savait pas
Et quand les soldats virent l'ombre
Devenue longue sous un pâle rayon de lune
Ils s'arrêtèrent.
Mais le gamin continuait :
Un peu, beaucoup...
Les soldats ne cherchèrent pas à comprendre,
Ils tirèrent les soldats
Alors il tomba le gamin
Et dit seulement
Tout en tenant entre deux petits doigts
Un fin pétale blanc
Passionnément, Maman !!!