Comme promis, je viens vous parler encore un peu du sous-marin le "Redoutable"...
L'aspect technique omniprésent et la complexité des différents réseaux câblés ne sont pas ma tasse de thé et je n'y ai d'ailleurs rien compris...
D'ailleurs comme l'indique ce panonceau que j'ai traduit pour vous :
"Quand Oxygène contrôle, ça plante".
Mieux vaut donc que je laisse tomber la technique. En revanche je m'intéresse beaucoup à la vie des hommes à bord d'un sous-marin d'autant plus que, comme plusieurs d'entre vous je crois, j'ai une "légère" tendance à la claustrophobie...
Comment ne pas penser à ces hommes enfermés pour plusieurs mois dans une immense boîte de sardines avec des tonnes et des tonnes d'eau au-dessus de la tête... :-(
A tel point que, bien que sachant le "Redoutable" hors d'eau, j'ai plusieurs fois repoussé l'idée même de la visite de "la bête" tant je craignais de me sentir suffoquer à l'intérieur.
En fait je n'ai pas eu la sensation d'étouffement que je redoutais à l'intérieur du Redoutable... mais je ne me vois pas pour autant tester une plongée à bord de l'un de ces engins...
Même lorsque l'on n'est pas en temps de guerre, la vie à bord devait être particulièrement difficile.
Seul un éclairage différent permettait aux hommes de différencier le jour et la nuit.
Vous vous imaginez, vous, dans une boîte totalement fermée sans la possibilité de regarder par la fenêtre, ou de sortir prendre l'air quelques minutes... ?!
Moi, je ne peux pas.... ! Bon d'accord, en ce moment il vaut mieux ne pas regarder par la fenêtre car je pense que la réflexion serait la même que celle d'un sous-marinier :
"Que d'eau, que d'eau !"... mais quand même....
Si le commandant et les officiers avaient le privilège de bénéficier d'une cabine individuelle, celle-ci était bien étroite.
Quant aux matelots, ils devaient se contenter d'un minuscule espace pour 12 personnes.
Ma photo ne peut pas vous donner un aperçu de la chambrée puisqu'on n'y voit qu'une partie des couchettes, mais la petitesse du lieu est impressionnante et mieux vaut être tolérant pour supporter ainsi la cohabitation durant de longues semaines.
Et comme je le disais plus haut, aucune possibilité d'aller se dégourdir les jambes dehors quand les nerfs prenaient le dessus.
J'imagine que le salon des officiers n'était accessible qu'aux gradés et je me demande où les hommes pouvaient se détendre lorsque des conflits éclataient ....
La cantine où ils pouvaient prendre un petit café devait être le seul lieu où ils avaient la possibilité de souffler un peu.
Une vie que je ne leur envie pas...
Nous avons vu aussi à travers un plancher vitré la salle d'opération où de petites interventions pouvaient avoir lieu n'importe où en mer. Il n'était pas question de remonter à la surface en cas de problème médical....
Plus loin la boulangerie et les cuisines...
Pour la toilette, quelques lavabos et des douches minuscules. On comprend pourquoi les sous-mariniers sont souvent de petite taille.
Quant aux W-C, que l'on appelle latrines à certains endroits, j'ai découvert qu'à bord d'un sous-marin (ou d'un bateau) on les nomme "poulaines"...
Le manque de recul dans le couloir m'a empêchée de prendre des photos mais je peux vous dire que le siège était fermé d'un couvercle rouge très seyant... ;-)
Là , j'ai conscience de prendre des risques en vous donnant ce détail. En effet, il y a quelques années j'avais rêvé que mes enfants m'offraient un couvercle de W-C pour mon Noël... Drôle de cadeau et drôle de rêve n'est-ce pas... !
En tout cas, je glisse ici un message très personnel :
"Les enfants, si vous me lisez, je vous précise que ce que j'ai écrit plus haut n'est pas un appel à cadeau... ;-)))"
Voilà... Notre voyage à bord du Redoutable se termine. J'imagine avec quelle joie les sous-mariniers de retour à terre appréciaient de revoir le ciel, la nature, d'entendre le chant des oiseaux et même le bruit de la mer ....
Vive le grand air !