J'espère que cette tranche de vie ne vous ennuiera pas trop et que vous aurez la patience de la lire jusqu'au bout, en plusieurs fois peut-être...
Vous vous rappelez quand, en quinze minutes, il nous avait fallu lister les auteurs qui nous avaient marqués...?
Dans ma liste, j'avais nommé -tout comme ma fille Astheval - Geneviève Bon.
Certains d'entre vous s'étaient interrogés sur cet auteur peu connu, voire inconnu...
J'ai donc décidé de vous parler de cette femme qui a accompagné de son amitié plusieurs années de ma vie.
Le début de mon récit se situe en 1987. Abonnée alors à France Loisirs, je feuilletais mon catalogue quand un livre attira soudain mon attention. Je devrais dire : quand le nom de l'auteur attira mon attention...
Geneviève Bon ! Des souvenirs de ma collègue me revenaient en mémoire... Geneviève ! Ecrivain !
Quelle surprise... !
Aussitôt j'écrivis aux éditions Robert Laffont, où le livre était édité, pour leur demander l'adresse de ma copine. La réponse arriva quelque temps plus tard assortie d'un refus, mais l'éditeur me proposait néanmoins de lui confier un courrier qu'il se chargerait de transmettre sans, évidemment, garantir de réponse en retour...
Je rédigeai donc une lettre à l'intention de Geneviève dans laquelle je lui rappelai nos discussions autour d'un café noir dans le bar "La Baraka" à Bezons, puis, un sourire aux lèvres, je lui reparlai de cette anecdote : je lui avais prêté un matelas pneumatique qui malheureusement était percé et qu'elle avait été obligée de regonfler plusieurs fois dans la nuit... ;-)
Inutile de vous dire à quel point j'étais excitée à l'idée que ma lettre parvienne à Geneviève et qu'elle s'amuse tout comme moi de ces souvenirs. J'avoue que j'avais cependant un petit doute... Geneviève était-elle bien "ma" Geneviève et aurait-elle gardé un souvenir de moi...??? Il faut avouer que nos routes ne s'étaient croisées que le temps d'un stage de trois mois...
C'est plusieurs semaines plus tard qu'une enveloppe postée de Montpellier et à l'écriture inconnue m'est parvenue...
Ci-dessous un extrait du courrier...
Oups !.... Je m'étais trompée... Geneviève n'était pas "ma" Geneviève, mais elle avait eu la gentillesse de me répondre. Je me devais de répondre à mon tour, ce que j'ai fait en m'excusant d'avoir usé du "tu" comme si nous nous connaissions...
A cette époque, je n'avais pas l'assurance que donnent les échanges bloguesques aujourd'hui. Si quelques copinautes conservent le vouvoiement, j'avoue pour ma part user et abuser du "tu" avec beaucoup de facilité et de plaisir aussi...
Ces premiers échanges ont été suivis de nombreux autres.
Comme tout était différent d'aujourd'hui...
Une "vraie" lettre se préparait, se peaufinait. Il fallait s'appliquer pour que l'écriture soit belle, ne pas faire de ratures, ni de fautes... Il fallait trouver une enveloppe, un timbre... Parfois faire peser la lettre car bavarde à l'oral, je le suis aussi sur le papier et les feuilles 21X27 se succédaient ... Il est plus rare aujourd'hui de rédiger de telles lettres...
Au fil des mois, nos échanges sont devenus plus amicaux, plus profonds, plus complices...
J'attendais impatiemment les lettres de Geneviève. Je crois qu'elle appréciait les miennes aussi.
Quand je lui demandai pourquoi elle écrivait, elle me répondit ceci.
"J'écris parce que j'aime écrire...
Bien sûr j'ai acheté tous ses livres. Elle m'en a offert beaucoup aussi.
Romancière de talent, Geneviève qui avait été reçue par Bernard Pivot dans son émission "Apostrophes" pour "La saison des bals" était aussi poète. Elle a publié 6 romans et 2 recueils de poésie :
- Eté de cendres (1985)
- Traversée du désir (1986)
- La saison des bals (1988)
- La poupée du loup (1990)
- Chronique d'un été sans orage (1992)
- L'année du bonheur (1994)
et
La Vénitienne (Seghers 1990)
D'amour et de terre (L'Harmattan 1996)
Geneviève me racontait la joie et le stress de l'écriture et de la sortie d'un roman, elle me disait ses bonheurs et ses inquiétudes de femme, de mère de famille... Ses lettres dont le papier sentaient le tabac et le parfum me ravissaient.
Un jour alors que j'assistais en Normandie à un concert en plein air, un effluve de parfum m'atteint et mit aussitôt un nom à mes lèvres... Ce parfum... J'étais certaine qu'il s'agissait du même que celui de Geneviève.
Aussitôt je lui racontai cette "rencontre" étonnante...
Quelques jours plus tard, elle m'envoyait un flacon de son parfum...
Nous avons correspondu pendant 10 ans sans jamais passer au tutoiement... Parfois Geneviève me disait "Sautez dans un train et venez..."
Je n'ai jamais osé le faire et je le regrette amèrement aujourd'hui. Je prétextais le travail, les enfants, l'éloignement... J'avais un peu peur, je n'étais pas indépendante... Depuis, j'ai pris de l'assurance et certaines d'entre vous savent que je ne crains plus les rencontres avec des inconnues... ;-)
Au dos d'une carte de voeux, Geneviève me proposait une nouvelle fois d'aller la voir...
Un jour, Geneviève m'a annoncé qu'elle était malade, très malade. Elle souffrait d'une tumeur au cerveau. Toujours, elle me disait "C'est très grave, mais ce n'est pas cancéreux". Elle m'a raconté ses chimios, ses cheveux qui tombaient. Elle gardait force et courage et trouvait toujours un mot gentil pour parler d'autre chose que sa maladie.
Son courage pour lutter contre cette "saloperie" n'a pas suffi.
Un triste jour de juillet 1997 j'ai reçu dans ma boîte à lettre une enveloppe cernée d'un liseré gris.
Il n'est pas utile que je vous raconte la peine que j'ai eue à ce moment-là....
Dans l'enveloppe, il y avait ce poème de Geneviève
Ce très long article était un hommage à mon amie disparue. Elle me manque encore aujourd'hui...
N'hésitez jamais à dire à vos amis et à vos proches que vous les aimez, n'hésitez pas comme moi à sauter dans un train...
La vie est courte.... Sachez profiter de chaque instant...
Emouvant, et son écriture couchée sur le papier est si belle, ouverte et harmonieuse ... Si ses écrits ont cette spontanéité, cette délicatesse, cette rondeur, il doit être bien plaisant de la lire!
RépondreSupprimerj'ai lu jusqu'au bout.. c'est très touchant! moi aussi j'ai quelques difficultés de contact.. mon français n'est pas des meilleurs...
RépondreSupprimerBonjour!
RépondreSupprimerTon témoignage est très remuant: il arrive qu'une étoile traverse notre espace de vie et nous laisse quelques-unes de ses étincelles.
Si tu as manqué le rendez-vous, tu peux prendre encore le train de l'écriture, cette écrivaine est ton mentor: dans les extraits de votre correspondance elle t'offre des indices qui te permettent d'accéder à son chemin.
Bonjour ARTEMISIA et merci de cette gentille visite sur mon blog. Geneviève était sans nul doute quelqu'un de très délicat. Oui, j'ai aimé lire ses romans mais comme je n'ai malheureusement pas la chance d'être dotée d'une bonne mémoire, il ne me reste de chacun d'eux qu'un souvenir ténu et très fugace. Il est temps pour moi de relire ces livres que je n'osais pas encore reprendre tant mon émotion au souvenir de cette amie très chère était forte.
RépondreSupprimerBonne journée à toi Artémisia. Je vais aller me promener à mon tour sur tes pages dans la journée.
Bonjour ELFI ! Ton français est absolument parfait et je n'avais pas soupçonné une seconde que cette langue te donnait quelques difficultés. Et puis ton art est tellement maîtrisé que les mots sont inutiles.
RépondreSupprimerMerci d'être venue et d'avoir lu jusqu'au bout. Je suis heureuse de faire revivre Geneviève à travers vos lectures de cet article un peu long, j'en conviens. Très bonne journée à toi Elfi !
Bonjour MONIC ! C'est ton com que je trouve très "remuant"... Ce que tu écris est magnifiques et plein d'une telle sensibilité que j'en ai la chair de poule... Je ne sais si Geneviève m'a inconsciemment ouvert les portes de l'écriture, mais elle a sans aucun doute semé ma route de joyeuses étincelles pendant 10 ans. Je suis bien incapable de devenir écrivain à mon tour car je n'ai aucun talent et pas assez d'imagination pour ça. Mais j'aime écrire et communiquer simplement et comme je le "disais"plus haut à Artémisia je suis heureuse d'avoir fait un peu revivre Geneviève avec cet article. Peut-être certaines d'entre vous choisiront de la lire un jour.
RépondreSupprimerEn tout cas, c'est notre souvenir sans cesse renouvelé et partagé qui fait vivre nos amis au-delà de leur disparition.
Merci d'y participer et bonne journée à toi !
Quel beau billet tu nous livres là, j'ai envie de lire ces livres, et le poème me touche beaucoup; Quelle rencontre extraordinaire à partir d'un mal entendu...il n'y a pas de hasard.
RépondreSupprimerJe te souhaite encore des rencontres et des échanges aussi fructueux.
Bizzzzzz
josette
Quel magnifique récit, quelle belle rencontre, et une simple visite n'aurait sans doute pas remplacé ces longs échanges , bien sûr il y aurait eu un plus...
RépondreSupprimerLe poème est très beau.
Merci Oxy tu me donnes envie de la lire, quel livre peux-tu conseiller pour commencer ?
Je t'embrasses et te souhaites une très très Bonne Année 2011
Merci JOSETTE ! Les rencontres agréables et étonnantes que j'ai faites depuis cet épisode inattendu de ma vie sont mes rencontres "gloguesques"... On écrit à des inconnus, on échange et on s'aperçoit d'une amitié naissante parfois concrétisée par une rencontre. J'aime cette magie.
RépondreSupprimerGros bisous et bonne journée à toi Josette.
C'est un beau et émouvant témoignage que celui que tu écris, comme à quatre mains avec Geneviève ...
RépondreSupprimerTu regrettes de n'avoir pu la rencontrer. Mais vos rendez-vous épistolaires expriment différemment cette " complicité ".
Ainsi, je pense que tu gardes une émotion unique, " exclusive ", et qui n'aurait pas été la même ni si bien traduite si la correspondance s'était associée avec une rencontre.
Mais, c'est simplement mon sentiment, et je comprends le manque que tu peux ressentir à ne pas avoir rencontré cette femme exceptionnelle.
Tu as sans doute raison MARINE mais j'avoue avoir toujours le regret de cette rencontre qui n'a jamais eu lieu parce que j'étais trop timide et avais trop peur de tout pour risquer de me lancer...
RépondreSupprimerIl m'est difficile de te conseiller un livre de Geneviève. Depuis sa disparition je n'ai pas eu le courage de me replonger dans ses romans et ma mémoire est très mauvaise. Je sais que celui que j'ai découvert en premier : "Traversée du désir" est très facile à lire. C'est une classique histoire d'adultère, très bien tournée. "La poupée du loup" est un livre étonnant que j'ai lu deux fois pour en mieux savourer toutes les finesses. J'ai malheureusement peu de souvenirs des autres romans que j'ai d'ailleurs l'intention de relire cette année. Quant aux poèmes, ils sont beaux mais parfois difficiles à comprendre pour mon petit cerveau. Ma fille, Astheval, raffole du "Roi des Aulnes (5)" extrait du recueil "D'amour et de terre".
Merci d'avoir eu le courage de lire ce long article Marine. Je te fais de gros bisous.
Je connaissais cette histoire, je sais que tu t'en veux encore de ne pas l'avoir connue physiquement et je pense que tu as tort, il est de toute façon trop tard. J'écris que tu as tort car tu es riche de cette amitié et vous avez, sans vous voir, connu et ressenti beaucoup plus de plaisir et de sentiments véritables que certaines personnes qui vivent ensemble sans se connaître ou qui trompent ou se trompent.
RépondreSupprimerC'est une belle histoire et quelque part elle t'a donné par son amitié épistolaire, la force que tu as maintenant... Enfin presque...pas pour tout... Hihihi! hein ma Joséphine... Bisous de tout coeur et ...carpe diem Vivi
Merci à toi MIDOLU de partager mon émotion. Tu as sans doute raison en ce qui concerne cette magie d'une complicité qui, hormis quelques rares coups de téléphone, est demeurée essentiellement épistolaire. Magique est vraiment le mot qui convient à cette amitié inattendue. Geneviève était une femme intelligente et très cultivée. Outre son travail d'écrivain elle était professeurs de lettres classiques à Montpellier et était également germanophile avertie. Jamais elle ne m'a fait sentir que je n'avais pas cette culture, cette intelligence qui étaient siennes. Au contraire. J'étais bien sûr flattée et émue d'être son amie, sa confidente parfois. Elle était franche, sincère et spontanée et il est certain que nos échanges de lettres (plus rares qu'ils ne seraient aujourd'hui avec l'aide du net) avaient une profondeur exceptionnelle. Une rencontre aurait peut-être brisé l'auréole de magie et de mystère qui enveloppait notre amitié. Merci de m'aider à ne pas avoir le regret (ou pire, le remords) de ne pas avoir osé...
RépondreSupprimerGros bisous à toi !
Chère VIVI, au moment où tu m'écrivais ton com je répondais à Midolu... Midolu qui a eu la même réaction que toi par rapport à cette rencontre qui n'a pas eu lieu. C'est bien de lire vos avis car cela me rassure quelque part. Tu connais ta "Joséphine"... C'était de 87 à 97... Joséphine était encore pire qu'aujourd'hui et je ne me sentais de toute façon pas à la hauteur pour une telle rencontre, bien que Geneviève n'ait jamais dit quoi que ce soit pour me faire douter de moi. Au contraire.
RépondreSupprimerJe garde en tout cas de ces échanges un souvenir extraordinaire et riche d'émotions.
Merci à toi Vivi d'être venue me lire. Merci aussi à toi pour cette amitié vraie qui nous lie. Il n'y a pas lieu de regretter certaines rencontres :-)
Je t'embrasse et te souhaite une très bonne journée.
J'en ai les larmes aux yeux Oxy, quelle belle histoire d'amitié, que cette rencontre a été riche et quelle bonne idée, en effet, d'avoir inséré dans ton billet des scanns de lettre de Geneviève. Tu nous rends cet échange encore plus palpable. Oui tu regrettes de n'avoir su sauter dans un train, mais tu es riche de toute cette correspondance, de ces souvenirs qui ne sont pas tous des regrets et de cette amitié qui a été bien réelle. Ton article aura pour effet de nous avoir émus, de rendre un vibrant hommage à l'humanité d'une femme "bonne" et de nous donner à tous l'envide de lire ses livres. Son éditeur va se demander ce qui se passe tout d'un coup, et pourquoi il frise la rupture de stock ! Dis-toi que Geneviève aurait été boulerversée de lire tes mots... car bien sûr, si elle était encore parmi nous, elle serait dans les lecteurs de ton blog. J'aime qu'Astheval l'ait aussi signalée dans ses 10 auteurs ! sans te consulter !
RépondreSupprimerMerci de ta réponse, elle me va droit au coeur.Et après tout cela... Où est l'autre Geneviève Bon???? That the question.... On recherche Geneviève désespérement....encore des Bisous de Vivi
RépondreSupprimerMerci, Oxy c'est noté, je me suis régalée de te lire et pourtant souvent il m'arrive de décrocher quand c'est trop long, je reconnais, mais ton émotion est très prenante !
RépondreSupprimerTu sais j'ai la tête percée moi aussi !
Je t'embrasses
Zoupinette
Je suis bouleversée et je ne la connais pas.
RépondreSupprimerJe comprends ton désarroi, je me mets à ta place.
Tu nous as écrit un si beau billet.
Difficile de l´oublier.
Amitiés
C'est un billet extrêmement émouvant, Oxy, un billet qui me donne l'envie de prendre un train et de partir en Normandie...
RépondreSupprimerBisous.
Norma
Tu as bien fait de lui rendre cet hommage.En te lisant ,et en voyant ses lettres, on se rend compte que c'était une femme d'une grande générosité de coeur et intelligente .
RépondreSupprimerDommage que tu n'aies pas eu le courage d'y aller!Mais je te comprends.On ne prend pas assez de temps pour les gens qu'on aime, c'est vrai.
Gros bisous
Merci maman de nous faire partager ces années d'amitié.
RépondreSupprimerTes échanges avec Geneviève m'ont indirectement beaucoup apportés, ils ne sont sûrement pas étrangers à mon désir d'écriture... Tu avais tellement d'amour pour cette femme !
Ce que Geneviève écrit lorsqu'elle répond à ta question "pourquoi écrire" est tellement proche de ce que je ressens...
C'est si beau !
RépondreSupprimerDans notre biographie des rencontres se font et on ne sait pas pourquoi certaines touchent notre "moi profond", comme si un petit fil d'or existait déjà !
Merci Oxygène et belle soirée.
Merci à toi MICHELAISE pour ce très gentil commentaire. Cette amitié n'a pas été vaine en effet. Quant à mon Astheval, cela m'avait aussi beaucoup touchée qu'elle cite Geneviève Bon parmi les auteurs qui l'ont marquée. Je sais qu'elle a beaucoup aimé certains de ses poèmes. Tout à l'heure nous avons parlé ensemble et avons décidé de relire les romans de Geneviève en 2011. Encore des discussions à partager avec ma fille sur ces romans. C'est une perspective très agréable.
RépondreSupprimerJ'espère que ta reprise s'est bien passée et je te souhaite des étudiants sympas et attentifs durant cette période et celles qui suivront.
Tu as raison VIVI... Je ne sais pas du tout ce qu'est devenue l'autre Geneviève. J'avoue que j'avais d'ailleurs totalement oublié son existence...
RépondreSupprimerMon amie écrivain ayant totalement "remplacé" cette collègue avec qui je partageais des petits cafés noirs.
Bisous à toi Vivi et à Sa Majesté et bonne semaine à vous deux !
J'aurais très bien compris que tu ne lises pas tout MARINE. Comme toi j'ai du mal à lire les articles trop longs, d'autant plus qu'il y a beaucoup de visites à faire si l'on veut faire plaisir à tous les copinautes.
RépondreSupprimerSi tu lis Geneviève Bon, j'espère que tu aimeras. Mon avis est sans doute -je le sais- très subjectif puisqu'elle était mon amie et que j'avais énormément d'admiration pour elle, mais je suis certaine qu'elle avait du talent.
Bises à toi Zoupie et bonne semaine :-)
C'est vrai ALBA, il est difficile de l'oublier car outre son talent elle était vraiment d'une grande gentillesse et toujours tournée vers les autres. Cette générosité de coeur m'a toujours énormément touchée.
RépondreSupprimerMerci d'être venue ici déposer un commentaire. :-)
Merci NORMA, sois certaine que lorsque tu auras l'envie et la disponibilité pour prendre ce train, je serai là pour t'accueillir avec grand plaisir. N'hésite pas...
RépondreSupprimerTu sais, à l'époque où j'ai connu Geneviève, je n'aurais pas plus osé t'écrire pour te proposer ce rendez-vous en gare de Marseille. C'est une chance pour moi d'avoir vieilli et acquis une certaine forme de maturité et, peut-être un début de confiance en moi. Cela m'a offert le plaisir de jolies rencontres.
Gros bisous à toi et bonne semaine. J'espère que ta reprise n'a pas été trop difficile.
FANFAN, tu as dit les mots qui caractérisent le mieux Geneviève Bon : intelligence et générosité de coeur. Je pense que c'est le souvenir qu'elle a laissé à tous ceux qui l'ont connue.
RépondreSupprimerMerci à toi Fanfan d'avoir pris le temps de lire ce long article. Gros bisous à toi !
Ma chérie, mon ASTHEVAL, tu es, comme ton frère et ta soeur, bien placée pour savoir à quel point j'attendais ces lettres de Montpellier et avec quel plaisir j'y répondais. Tu sais aussi comme elle a été présente dans notre vie à tous. Je suis sûre qu'elle t'a influencée indirectement comme tu dis, et je pense que comme en parle Monic, c'est peut-être à toi qu'elle a montré le chemin de l'écriture...
RépondreSupprimerJe t'embrasse très fort.
Ben didon Sylvie suis allé jusqu'au bout de cette belle et triste histoire , tu pourrais en écrire toi aussi une nouvelle en sa mémoire, sur 10 ans que de paroles "écrites "
RépondreSupprimerQuel dommage que tu n'ai pas rencontré cette dame...ou alors peut-être pas çà laisse une part de mystère. Bisous Sylvie.
C'est moi qui te remercie EVELYNE pour l'image de ce petit fil doré... Il y a beaucoup de sensibilité et de réalisme dans ce que tu dis.
RépondreSupprimerBises et bonne semaine à toi !
Bonsoir GÉRARD. Je ne pensais pas que tu lirais jusqu'au bout ce long souvenir. Je sais que tu n'es pas fan des longueurs... Merci d'avoir tenu le coup. C'est vraiment sympa de ta part.
RépondreSupprimerIl y a eu en effet beaucoup de "paroles" écrites comme tu dis, mais moins sans doute qu'il y aurait eu de nos jours où l'ordinateur et internet raccourcissent le temps entre deux échanges. Mais si les courriers étaient moins nombreux que les mails d'aujourd'hui, ils étaient très profonds et mûrement réfléchis.
Je crois qu'en fait tu as raison à propos de cette rencontre qui n'a pas eu lieu. Le mystère demeure.... C'est ce qu'il faut que je pense pour ne pas avoir de regrets. De toute façon, cette tranche de ma vie restera à jamais exceptionnelle.
Bises à toi Gérard et encore bravo pour ton courage et ta ténacité... ;-)
Tu commences très fort l'année!
RépondreSupprimerDès le premier jour tu nous arraches une larme je crains pour ceux à venir!
Quelle belle histoire!
Si tu as des regrets de ne pas avoir pris un train au moment de sa maladie,ôte les de ta tête,je pense que vos échanges épistolaires lui ont davantage apporté,et que de converser normalement avec quelqu'un qui ne baignait pas dans son quotidien d'alors l'ont beaucoup aidée,tu lui a permis de continuer à vivre normalement.
Bon quand est-ce que tu nous fais rire?
Tu ne vas pas retourner chez le coiffeur un de ces jours?
Bonjour Oxygène
RépondreSupprimerTe dire que j'ai aimé et ai été très sensible à tes mots est faible !
C'est une merveilleuse histoire, une rencontre exceptionnelle !
Je n'ai pas encore lu de livre d'elle mais ça ne saurait tarder
Merci pour ce très joli partage
Belle journée, bises, Lyly
J'ai lu jusqu'au bout malgré la longueur du texte que souvent je fuis
RépondreSupprimerInutile de te dire combien je suis émue et touchée par ton récit .Ma sensibilité s'exprime par des larmes, les mots sont généralement absents, suspendus au bout des lèvres...Je peux comprendre ta peine , te reste le souvenir de tous ces livres, un parfum ..tant de belles choses de ton amie qui s'en est allée courageusement sans ne t'avoir oubliée
BISOUS
Mamylilou
Je suis très émue à la lecture de ton post, qu'elle superbe histoire, comme quoi parfois une lettre arrivant chez un(e) autre destinataire peut créer une belle amitié.
RépondreSupprimerIl est dommage qu'avec le téléphone, les gens ne s'écrivent plus, je trouve que l'on se disait beaucoup plus de choses par écrit.
Gros bisous chère oxygene que cette journée te soit des plus douces.
C'est vrai que la vie est courte et ton texte émouvant...Je crois avoir lu un livre d'elle mais je ne me souviens plus lequel, il faut dire qu'à une certaine époque, j'étais obligée de lire vite...
RépondreSupprimerMerci de tes mots rassurants AUTOURDUPUITS. Ce que tu dis est vraiment gentil.
RépondreSupprimerQuant à faire rire... Oui, oui, j'y pense mais mon inspiration semble toujours en vacances... La petite apprentie chez la coiffeuse, il y a une quinzaine de jours m'a bien à moitié ébouillantée au moment du shampooing puis cramé la peau du cou avec le sèche-cheveux... mais je ne peux pas toujours tirer sur les mêmes victimes... Hi, hi, hi... ;-)))
Promis en tout cas, la prochaine fois ce sera moins long et j'essaierai de faire sourire :-)
Bises à toi et bonne soirée !
Bonsoir LYLY, je suis contente que cette tranche de vie t'ait plue. C'est un plaisir pour moi d'avoir fait revivre Geneviève au fil de cet article et j'avoue que cela m'a fait du bien aussi. Si tu lis un de ses romans, j'espère que tu aimeras.
RépondreSupprimerGros bisous à toi et bon courage pour le boulot... :-)
Merci MAMYLILOU, c'est gentil d'avoir lu jusqu'au bout. J'avoue que lorsque j'ai rédigé cet article je me suis dit que peu d'entre vous auraient le courage de tout lire. Mais je ne l'ai pas édité en deux parties car c'est un tout que je voulais proposer et puis, c'était juste le jour de la Ste Geneviève....
RépondreSupprimerEnfin, je suis touchée que tu aies été sensible à ces souvenirs.
Merci pour tout et gros bisous à toi :-)
Tu as raison LAUDITH, les lettres d'autrefois avaient un poids et une force que n'auront jamais les coups de fil. Je pense que l'on peut dire par mail beaucoup de choses aussi, mais la magie de l'enveloppe que l'on ouvre, du papier que l'on déplie, de l'écriture que l'on déchiffre restera toujours inégalée.
RépondreSupprimerMerci d'être venue Edtih. Gros bisous à toi aussi !
Oui HEURE-BLEUE, elle est vraiment très courte cette vie. J'ai retrouvé ce matin une note que j'avais préparée pour cet article et que j'avais oublié. Mon intention était d'ajouter :
RépondreSupprimer"Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie."
Ça colle bien n'est-ce pas ?
émouvant témoignage que j'ai lu avec plaisir
RépondreSupprimerbelle et bonne année 2011
gros bisous
TRES,
RépondreSupprimertrés bonne année 2011,
a toi...........
quel superbe post,
je n'en ai pas raté une miette...
merci, pour ce si beau partage..
bizzzzzzz claire
C'est une histoire très émouvante et très bien racontée. Cette forme d'amitié épistolaire est souvent très dense. En ce qui vous concerne, elle vous a apporté à toutes les deux beaucoup de joie.
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cet auteur (auteure ?)et grâce à vous, je vais acheter ses livres. Merci pour cette découverte.
Marie Paule
Merci de ta visite REINETTE et très belle année 2011 à toi aussi.
RépondreSupprimerTe voilà revenue CLAIRE... !!! Il y a longtemps que je ne t'avais pas vue (lue). J'irai bientôt me promener de nouveau sur tes pages, promis !
RépondreSupprimerMerci de ton gentil commentaire et gros bisous à toi avec tous mes meilleurs voeux, bien sûr :-)
Bonsoir MARIE-PAULE et bienvenue sur mon blog. Je suis touchée que mes copinautes aiment cet article sur Geneviève Bon et je suis vraiment heureuse à l'idée qu'elle soit lue de nouveau.
RépondreSupprimerPermets-moi de te tutoyer et de te demander si tu as un blog où je pourrai à mon tour te rendre visite. J'ai cherché mais n'ai pas trouvé...
Merci de ta visite et de ton commentaire. Bonne soirée à toi !
MERCI pour ta bouffée d'Oxygène ...
RépondreSupprimerMERCI pour tous les messages échangés ...
Nous avons failli nous croiser (nous avions pris l'avion) !!!
BONNE ANNEE
Mon com. est parti avant que je signe
RépondreSupprimerMyriam
Bonsoir,
RépondreSupprimerC'est une coïncidence extraordinaire.
Je rangeais ma bibliothèque, et je me suis dit que je n'avais rien lu de Geneviève Bon depuis La Saison des Bals.
Je regarde sur Google et trouve beau texte - triste aussi, car elle n'est plus là.
Merci de cet hommage à un écrivain que j'appréciais beaucoup Françoise
Bonne année à toi aussi MYRIAM et merci de ta visite et de ton com. !
RépondreSupprimerUn grand merci FRANÇOISE d'avoir pris la peine de venir déposer un commentaire. Merci d 'écrire que Geneviève est un écrivain que tu aimes. Merci de la lire encore et de la faire vivre un peu à travers ces quelques mots échangées. Je suis très touchée par ce commentaire inattendu.
RépondreSupprimerBonne soirée et, puisque c'est de saison, très bonne année à toi et bonnes lectures.
pas besoin de courage lorsque c'est digne d'intérêt. Absent demain j'accompagne ma belle mère à sa dernière demeure Bisous.
RépondreSupprimerJe passe pour la première fois ici et je termine le premier article les yeux mouillés...
RépondreSupprimerDepuis le Grand départ de mon meilleur ami, il ne se passe pas une journée sans que je dise "je t'aime".
J'ai aimé te lire.
Bonsoir GÉRARD, c'est un triste com que tu déposes ici ce soir. Accepte mes sincères condoléances et même si les mots sont dérisoires et ne font pas revenir ceux que l'on aime, sache que je penserai à toi et ta famille demain.
RépondreSupprimerBisous pour toi.
Bonsoir TJ et merci pour ce gentil commentaire. Je suis désolée de t'avoir fait de la peine pour ce premier passage chez moi. N'hésite pas à revenir quand tu veux. D'ordinaire je joue plutôt sur l'humour que sur la tristesse.
RépondreSupprimerA bientôt pour des sourires, je l'espère...
Woohhhh quelle émotion en lisant ton billet, en deux fois, c'est pourquoi je reviens aujourd'hui...
RépondreSupprimerPAS DE REGRET Oxy, si tu ne l'as pas fait c'est que tu ne le sentais pas et, je crois, que ce n'aurais pas été souhaitable ! Vos échanges épistolaires sont et restent merveilleux !
Pour commencer l'année c'est fort, très fort !!!!
Bonjour !
RépondreSupprimerPour répondre à ta question, oui, j'ai un blog où je rends compte de mon travail. (Je suis auteur de nouvelles pour un magazine people et peintre abstrait). Je te donne bien volontiers ses coordonnées. Ne sois pas surprise, il est nettement moins romantique et vivant que le tien !
http://barcomariepaule.blogspot.com
Bonne journée.
Marie Paule
Merci ENITRAM de ce gentil commentaire qui m'aidera à chasser les regrets. Je ne m'attendais pas en publiant cet article à en retirer une forme d'apaisement quant à ces regrets qui s'envolent petit à petit grâce à vos commentaires.
RépondreSupprimerJe te souhaite une très bonne journée. Le temps sera gris, mais plus doux. L'hiver n'est cependant pas encore près de finir.
Bisous :-)
Bonjour MARIE-PAULE et merci d'avoir répondu si vite et si gentiment à mon commentaire. Je fais un copier/coller de l'adresse de ton blog et je file découvrir ce que tu fais. A très bientôt !
RépondreSupprimerMERCI Oxygène pour ce récit et cette rencontre en écritures que tu n'oublieras certainement jamais...
RépondreSupprimerJ'ai aussi une amie qui s'appelle Geneviève... que je n'ai pas revue depuis plus de 20 ans... et que j'aimerais bien retrouver...
Sauter dans le train...
Biseeeeeeeeeeees de Christineeeee
Quelle belle rencontre !!! On peut toujours regretter de ne pas avoir sauté dans le train pour une "vraie rencontre" mais aurait-elle été plus vraie que vos échanges écrits ! Quelle chance d'avoir pu vivre une si belle amitié !
RépondreSupprimerC'est une très belle histoire de rencontre et d'amitié que tu nous racontes là, on à l'impression de la connaître aussi ta Geneviève
RépondreSupprimerBonsoir CHRISTINEEEEE ! Je te souhaite de retrouver ta Geneviève et de partager avec elle plein de bons moments où vous échangerez vos souvenirs. 2011 ne fait que commencer. Tu as tout le temps devant toi. Profites-en bien.
RépondreSupprimerBises à toi Christineee !
Oui, FIFI c'est une chance extraordinaire d'avoir vécu cette amitié sincère et désintéressée. J'en suis vraiment consciente et suis très heureuse d'avoir vécu ces 10 années de correspondance amicale.
RépondreSupprimerBonne fin de soirée à toi !
Elle mérite d'être connue, MARTINE, tu peux me croire... Je suis sûre qu'elle a laissé , à tous ceux qu'elle a croisés, un doux tatouage dans les mémoires (comme l'écrit si joliment TJ sur son blog http://jardin64.canalblog.com)
RépondreSupprimerMerci d'être passée ici Martine. Bonne fin de journée à toi.
ne pas regretter , surtout pas; tu gardes d' elle une belle image , alors que si tu l' avais vu malade , tu en serais encore plus malheureuse.Tu as en toi le meilleur :ces "écrits".....
RépondreSupprimerDe beaux témoignages , pour réchauffer ton coeur.
Bisous ma grande soeur.
Tu as sans doute raison petite soeur. Merci d'être venue déposer ce gentil com ici ma BICHETTE !
RépondreSupprimerJe te fais plein de gros bisous !
Quel émouvant témoignage ! Une rencontre importante dans ta vie. Des échanges qui montraient une communion entre vous deux. Tout comme toi, j'ai eu longtemps l'appréhension de "l'autre". Maintenant, m'apercevant que la vie va tellement vite, j'hésite beaucoup moins à ma lancer. Il faut savoir happer le destin quand il frappe à notre porte. Je sens les liens qui peuvent être positifs en amitié.
RépondreSupprimerJuste avant Noël une amie d'adolescence m'a téléphoné. On ne s'est pas revues depuis de nombreuses années. Katia, de Lille, une fille du Nord. Quel plaisir de se parler ! "J'avais envie d'entendre ta voix, m'a-t-elle dit. Ce sera mon cadeau de Noël". Ce fut un rayon de soleil ce jour-là !!!!
Je crois à ces rencontres qui changent la vie.
Un bien beau parcours entre vous deux malheureusement abrégé par cette terrible maladie.
A te lire, cette rencontre t'a fait "mûrir" et je suis sûre maintenant que tu sais mieux saisir les occasions.
Gros bisous ma chère ! J'ai passé un bon moment à te lire. Quelle écrivaine toi aussi !
...
RépondreSupprimer...
Juste parce que j'ai lu.. (pardon, je n'ai pas lu les commentaires) mais je ne peux pas, parce que je suis émue aux larmes.
Merci pour ce partage, Oxygène.
Je la lirai... parce que je ne la connais pas mais que j'ai envie de la connaître.
T'embrasse fort.
Bonsoir ALRISHA. Je vois que tu as tout compris : de la magie et la force de cet échange à cette maturité que cela m'a apporté. Il est vrai que j'hésite moins maintenant à saisir les occasions. J'ai "grandi"...
RépondreSupprimerMerci de ce commentaire si réaliste.
Je te fais de gros bisous et te souhaite un très bon dimanche.
Bonsoir QHICHOTTINE ! Merci de ta visite. Au début j'ai cru à une erreur lorsque j'ai vu ce grand espace blanc dans ton com et puis j'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'un moment de silence, presque de recueillement en mémoire de Geneviève. Merci à toi d'avoir apprécié la femme à travers mes mots. J'espère que tu aimeras l'écrivain si tu la lis.
RépondreSupprimerJe t'embrasse et te souhaite un bon dimanche.
Je la lirai, c'est sûr.
RépondreSupprimerJe l'ai notée dans mon petit carnet. :)
Merci à toi pour cette découverte.
... et pardon d'avoir pris tant de place.
Allo Oxy, quel billet.. J'ai lu sur cette dame il y a quelques mois et peut-être même ici, je ne me souviens pas où, et tu vois, je me souviens encore de son nom. Ce qui était dit sur cette dame ressemble à ce que toi tu en dit.
RépondreSupprimerLa Vie.. votre rencontre se devait d'être comme elle s'est déroulée. N'aie pas de regrets. Elle est encore bien vivante en toi et une magie du mystère qu'elle portait t'es resté bien vivante. Le reste.. Pas de regrets. Merci de ce magnifique billet. Bisous
Bonjour QUICHOTTINE, tu n'as pas à t'excuser d'avoir pris de la place...
RépondreSupprimerCe "silence" en disait long. Merci à toi et gros bisous.
Merci pour tes mots SNOW. Il est vrai que le souvenir de Geneviève est toujours en moi, plus fort peut-être qu'un autre, parce qu'il a toujours ce goût de mystère et d'inachevé. Il en reste donc exceptionnel.
RépondreSupprimerJe te souhaite un très bon dimanche dans la Belle Province !
Oui sauter dans un train pour étreindre une personne qu'on aime, sauter dans un train pour revoir un endroit, sauter dans un train même si ce n'est pas le bon il vous fera découvrir l'inconnu, sauter dans un train et tirer la sonnette d'alarme s'il le faut,sauter dans ce train au risque d'en tomber...avant qu'il ne soit trop tard
RépondreSupprimer"Puisque te temps nous est gare, puisque le temps nous est train" Jacques Prévert
Je t'embrasse
Quelle belle idée LMVIE de citer Jacques Prévert que j'adore...
RépondreSupprimerSautons dans un train et "cueillons dès aujourd'hui les roses de la vie".
Gros bisous à toi !
Une très belle histoire d'amitié ! Parfois, on ne sait pas bien pourquoi elle nait et se développe au fil du temps. Peut-être que l'écriture aide à se concentrer sur l'essentiel, les choses qu'on a plus de mal à exprimer en direct.
RépondreSupprimerBonjour LILY. Je pense que tu as raison lorsque tu dis que l'on exprime sans doute plus de choses par écrit que "en direct". Bien des choses nous bloquent à l'oral alors que l'on peut se sentir "protégé" par son écran ou tout simplement sa feuille de papier à lettres... L'essentiel, je pense que nous l'avons dit au cours de ces 10 années de correspondance.
RépondreSupprimerMerci de ta visite et de ton gentil com.
Effectivement, c'est une belle"rencontre". Dommage que tu n'y sois pas allée.
RépondreSupprimerIl y a un mois, j'avais un mots sur mon répondeur. Une voix de femme me demandait de rappeler tel N° si j'étais Walter le frère cadet d'Ermès. Comme c'était le cas, j'ai téléphoné. Cette femme était une amie de ma sœur à l'école de Rochefort où nous étions évacués. J'avais 10-11 quand je l'ai connu, et elle fut étonnée de voir tous les souvenirs que j'avais de chez elle et de ces parents. Mais ma sœur Ermès est décédée au USA. Elle a 85 ans ,l'âge qu'aurait Ermès, et comme elle n'a pas d'internet, elle m'a écris, péniblement car elle est atteinte de DMA. Je lui ai répondu et la semaine dernière elle m'annonce que son mari est décédé d'une crise cardiaque. Elle aussi m'a invité à Hyères mais je ne pense pas pouvoir y aller cette année.
Belles soirée. Amitiés et bises de nous deux
Bonsoir PATRAIRCH et merci à toi d'avoir suivi le lien que je t'avais donné.
RépondreSupprimerToi aussi tu as donc retrouvé un peu de ton passé... Et quel hasard que ce soit par un coup de téléphone. Cela a dû remuer beaucoup de choses en toi, pas toutes souriantes puisque tu as eu la tristesse de perdre ta soeur et ton amie son mari...
La vie est vraiment faite d'imprévus, de belles choses et de moins bonnes.
Il faut saisir les belles lorsqu'elles sont à portée de notre main. Je te remercie de ta gentillesse Walter et t'embrasse bien amicalement ainsi que ta femme. Bonne fin de soirée à vous deux
Surtout que je ne m'attendais pas du tout à des nouvelles d'elle. Depuis 1941 que nous étions rentrés à Verdun(55)
RépondreSupprimerbelle soirée et nuit. bises x 2
J'ai connu Geneviève BON. Une personne super. Vous lui avez fait un beau témoignage.
RépondreSupprimerBonjour PRSA074. Quelle bonne surprise de "rencontrer" quelqu'un qui a connu Geneviève... J'ai essayé de suivre le lien vers PRSA074, mais il n'y a pas de blog derrière ce pseudo, ce n'est donc qu'ici que je peux répondre à votre commentaire en espérant que vous reviendrez lire ma réponse.
RépondreSupprimerAccepteriez-vous de me parler de Geneviève ? Je suis tellement heureuse quand j'entends parler d'elle...
Mon mail est oxylvie@gmail.com
En attendant, et puisque c'est le grand jour, je vous souhaite une très bonne année 2012.
Ma chère Oxy, je viens de lire ton billet sur ton amie écrivaine disparue. Je suis émue aux larmes par cette amitié vraie, épistolaire. C'est ce qui en fait sa noblesse et son intensité. Il me semble que peut-être si vous vous étiez vues, l'écrit n'aurait pas eu cette force, ce lien quasi ombilical. Ces lettres que tu attendais, que tes enfants attendaient avec toi, ont rythmé ta vie et la leur et t'ont donné une richesse humaine, sans doute aussi un renforcement de ton moi intérieur. Car être ainsi aimé et apprécié juste pour soi sans qu'aucun intérêt ne vienne parasiter la relation est extrêmement rare. Juste le plaisir de se lire, de se dire,. Merci infiniment pour ce beau récit, pour cette belle histoire qui a contribué à ta construction et a montré un beau chemin d'amitié et d'écriture à tes enfants. JE t'embrasse de mille bises dorées.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerje découvre votre blog en cherchant moi aussi une Geneviève Bon, ou plutôt son courriel.
Vous l'avez compris, nous mourons 2 fois, la 2ème est quand plus personne ne pense à nous.
Par mon métier de relieur restaurateur d'archives, il m'arrive de ressusciter brièvement quelque laboureur ou vigneron définitivement couché sur un registre paroissial par un curé en soutane.
Je restaure les pages et relie les siècles.
Mes compliments pour la mise en page élégante de votre blog et meilleurs vœux bien sûr.
Merci à toi MALOU pour ce commentaire qui me dit à quel point tu as bien compris la force de cette relation lointaine qui, j'en suis certaine, aurait été différente après une éventuelle rencontre... Mais les regrets sont là néanmoins et Geneviève sera toujours présente en ma mémoire....
RépondreSupprimerPlein de gros bisous pour toi Malou :-)
Merci PASCAL pour cette visite et ce gentil commentaire...
RépondreSupprimerJe suis également convaincue que l'on ne meurt que lorsque l'on ne vit plus dans aucune mémoire.
La chance peut-être des écrivains est que leur oeuvre leur permet de "vivre" plus longtemps...
Très bonne année à vous aussi, que ce soit sur le plan professionnel ou personnel.
Quelle chance pour vous deux, ce matelas crevé qui t'a servi de porte d'entrée à cette magnifique amitié épistolaire. Midolu a raison, il n'y a pas besoin de se rencontrer pour échanger profondément. La lettre est un moyen fabuleux car elle nécessite le temps de la réflexion pour bien formuler, elle évite les réactions à chaud, elle permet la relecture pour ne pas comprendre de travers. Elle est aussi mémoire lorsqu'on prend la précaution de les garder précieusement*
RépondreSupprimerQuelle chance aussi cette proposition "vous aimerez peut-être" sur ton dernier billet. Début janvier 2011, j'ai raté sa publication. Je suis sûre que je l'aurais lu en entier. Tu as eu raison de ne pas le tronçonner.
* Une idée me vient, peut-être saugrenue, ou peut-être le contenu en est trop privé pour la concrétiser : si la personne qui t'a répondu ou un autre proche a gardé les lettres que tu lui as adressées, pourquoi pas les publier avec celles que tu as reçues ou une partie d'entre elles à titre posthume et en hommage à Geneviève Bon ?
J'espère que ses livres sont encore disponibles à la vente car tu m'as donné envie de les lire.
Amicalement, Jeanne Fadosi
(et excuse la longueur de ce commentaire)
Bonsoir JEANNE. Tu n'as pas à t'excuser de la longueur de ton commentaire. Cela me fait plaisir que tu aies découvert Geneviève...
SupprimerEn ce qui concerne la publication de ses lettres... Je ne pense pas qu'elle (et sa famille) ait conservé les miennes. Elle devait en recevoir tant d'autres... Celles que j'ai en revanche me sont toujours aussi précieuses mais j'ai du mal parfois à les relire. Si les lettres ne traitent pas de sujets personnels, il est vrai qu'il serait intéressant de les publier car Geneviève avait le vrai talent de l'écrivain aussi bien dans ses romans que dans ses lettres... Alors, qui sait ...?
A propos de ses romans, j'en ai vu parfois dans certaines librairies, mais les modes passent et les auteurs changent.... Cependant, j'ai eu une énorme surprise qui m'a énormément émue, plusieurs mois après la parution de mon article... La fille de Geneviève est en effet entrée en contact avec moi... Elle parle de faire rééditer les romans de sa maman.
Si elle me donne d'autres nouvelles et que la réédition se fait j'en parlerai bien sûr sur mon blog...
Merci à toi Jeanne de t'être intéressée à cette belle histoire d'amitié à une époque où l'on s'envoyait de vraies lettres, préparées, lues et relues et où l'attente du facteur avait un sens... C'était l'époque de la patience...
Gros bisous à toi
C'est un très bel hommage, je l'ai connu en tant que professeur et j'en garde un très bon souvenir.
RépondreSupprimerMerci à vous pour ce commentaire.
RépondreSupprimerCe sont nos pensées, nos souvenirs, qui font toujours vivre Geneviève.
Merci pour elle.
Très surprise de ne pas trouver Geneviève BON dans Wikipédia, je suis tombée sur votre blog qui m'a bouleversée. Moi qui cherchais des nouvelles d'elle pour enfin oser lui écrire ! J'apprends qu'elle est décédée et de surcroît bien jeune !
RépondreSupprimerJe l'avais découvert chez PIVOT parlant de son livre "La traversée du désir". C'est le plus beau livre sur la passion que j'aie jamais lu. Il aurait dû être le prix Goncourt cette année là. J'ai racheté ce livre deux fois dans ma vie car les personnes à qui je l'ai prêté ne me l'ont pas rendu. Après avoir lu votre témoignage, je regrette vraiment de ne pas avoir osé lui écrire.
Merci pour votre blog si bien fait.
Bonjour. Merci pour ce beau commentaire. Je suis heureuse chaque fois que quelqu'un me parle de Geneviève. Je pense souvent à elle et ai parfois l'impression qu'elle vit à mes côtés comme un gentil ange gardien. Je comprends parfaitement votre regret de ne pas avoir osé lui écrire. Puisque vous m'avez lue, vous savez à quel point je regrette de ne jamais avoir osé faire le pas pour aller la rencontrer.
SupprimerJ'espère que ses enfants auront le plaisir de lire votre commentaire. Merci encore à vous :-)
Bonjour
SupprimerCe livre est en effet une merveille !
https://www.facebook.com/notes/dinger-schrö/choisir-montpellier/10153527894807693
RépondreSupprimerCHOISIR MONTPELLIER, par Dinger Schrö
RépondreSupprimer"Choisir Montpellier
DINGER SCHRÖ·VENDREDI 22 JUILLET 2016
29 lectures
Un enchaînement de quelques circonstances heureuses, appelons-le hasard. Aude m’indique un lieu à visiter prochainement à New York, une des plus célèbres bibliothèques du monde. Je lui écrits alors mon amour des mots. Puis je reprends mon livre, lu et relu, que la torpeur estivale fait ouvrir à nouveau : “Traversée du désir” de Geneviève Bon.
Emprunté un jour à la bibliothèque de Carqueiranne, je n’avais eu de cesse de l’avoir à moi ensuite. Le posséder, pour moi toute seule. Me l’offrir et un jour rencontrer l’auteur.
Pourquoi je l’aime ? Mon amoureux, ce livre, là les mots manquent souvent pour décrire ce sentiment tellement usé, ce sujet quasi divin auquel se sont frottés tant de brillants et poétiques esprits.
Alors je ne sais dire pourquoi ce livre doit absolument faire partie de ma vie. A le reprendre aujourd’hui je sais que j’avais oublié la fulgurance et la richesse du style, la montée en puissance de l’impuissance conclusive du désir, puisque échange amoureux il y a finalement.
Je m’y retrouvais bien sûr à l’époque. Amoureuse si jeune, brûlante de désir dès les premiers symptômes de l’adolescence, cette traversée-là je l’avais déjà faite au propre et au figuré.
Le Jardin des Plantes montpelliérain y joue son rôle romantique. Je savais qu’un jour je m’y promènerais en pensant à la rencontre fatale des deux personnages. A l’heure où je me choisis un autre destin, ce fut donc Montpellier. Je rencontrais Geneviève Bon le 7.12.91 (ainsi est-il écrit de sa main à la fin de la page de garde) dans un colloque littéraire à Castelnau-Le-Lez. M’attendant à être subjuguée par mon idole littéraire, celle-là qui avait réchappé de la traversée, je la trouvais pressée, occupée, distraite, bavarde, m’écrivant un long et impersonnel autographe.
Quelques années plus tard, j’ouvrais fébrilement un paquet, je n'attendais rien, n’avais rien commandé. Anonyme et fine enveloppe, l’ouvrage était là, neuf, une “Traversée du désir” en double. Je ne sus jamais qui m’envoya ce cadeau. Aucun indice. J’avais peu parlé de ce livre, l’amie à qui je l’avais finalement offert, également dédicacé, savait que je l’avais dans ma bibliothèque. Ce ne pouvait être elle.
Il n’est pas impossible que le choix d’une ville universitaire au bord de la mer pour commencer une nouvelle vie n’ait pas été influencé par ces lignes fiévreuses, à la conclusion romanesque “L’étang de Malemort roulait des eaux vertes, et il était satisfait : il m’avait donné les mauvaises fièvres, celles que ramenaient les coloniaux, celles dont on ne se guérit jamais tout à fait. Et je savais que moi aussi j’aurais parfois, désormais, des tremblements et des délires. Montpellier, 2 juin 1986”.
Geneviève Bon est morte d’un cancer dix ans après. "
Bonjour ANONYME. Je découvre bien tard ce commentaire car mon blog est endormi depuis de nombreux mois... Mais quel plaisir de retrouver Geneviève et "La traversée du désir" au fil de ce long message.
SupprimerMerci de votre visite et de ces mots déposés :-)