Du gris au bleu dans les calanques de Piana

Vous vous rappelez peut-être les deux personnages encapuchonnés que j'avais photographiés....

Eh oui, il pleut... ! L'horizon est bouché et rares sont ceux qui se promènent ce jour-là sur la route des calanques de Piana.

Le site est grandiose. Je l'avais découvert il y a une dizaine d'années et je gardais un souvenir ébloui de ces roches aux formes étonnantes plongeant dans la mer...

Personne sur la route étroite qui passe entre ces hauts rochers

Ce rocher à l'allure humaine semble bien attristé par le ciel bouché qui fait une mer grise en ce jour de juin 2010.

Mais la météo change vite et le lendemain ce sont ces couleurs que j'admire. Sable blanc et mer turquoise. C'est la plage de Péro près de Cargèse et, en plus de ses couleurs, devinez pourquoi elle me plaît tant... ????

Hé, hé, hé.... Pour moi, c'est la Péro.... ;-)))

Le soleil est revenu dans les calanques et pour rien au monde je ne veux rater ça....

Revers de la médaille, les cars de touristes se succèdent là où, la veille, la route était totalement libre...

Il y a même un embouteillage. Une voiture tractant une grosse caravane a beaucoup de mal à négocier les passages étroits et la circulation sera bloquée pendant une heure... Il faut dire que les places pour se garer sont rares et que tout le monde s'arrête de façon un peu anarchique pour saisir "le" cliché des calanques...

"Le" cliché, c'est surtout celui-là... Le célèbre coeur que j'imagine photographié par chaque touriste venu en balade ici...

Il est vrai que c'est beau et terriblement romantique, bien sûr...

Les rochers roses prennent la pose, fièrement dressés...

Et ce paysage que j'avais pris sous la pluie m'offre ce jour-là d'autres teintes et un horizon plus contrasté.

C'est le retour vers Cargèse. Nous avons décidé d'aller à Revinda. Une petite serveuse nous avait parlé de ce village, dont elle était originaire, nous racontant que l'hiver n'y vivaient plus que 5 personnes mais que toutes étaient fâchées entre elles...

7 km d'une route tortueuse au revêtement improbable... 2km d'enrobé et les suivants défoncés, creusés de profonds nids de poule... puis de nouveau 1 km bien entretenu pour revenir ensuite sur une quasi piste...

L'entretien varie selon les subventions... Il faut être patient dans les petits villages isolés dans la montagne.

En tout cas la route est longue. Nous n'avions pas vu le panneau indiquant les 7km et nous nous demandions bien quand nous allions arriver au village...

Quelle belle vue alors... La brume couvre un peu l'horizon mais on a une sensation de paix incroyable.

Deux chiens aboient à notre arrivée et un âne s'approche pour quémander une caresse ou un quignon de pain.

Contrairement aux idées reçues, il n'y a pas de saucisson d'âne en Corse et les corses ne mangent pas de "ce pain-là". C'est un attrape touristes, c'est tout, et je suis bien contente pour tous les petits Cadichon de l'île...

A l'arrivée au minuscule village, nous avons remarqué une table sous un arbre vénérable. Une dame est sortie de chez elle et nous lui avons demandé si on pouvait boire quelque chose. Ça l'a fait rire car nous n'étions pas devant un petit bar. Elle nous a proposé de l'eau que nous avons acceptée avec plaisir. Et nous avons parlé de sa vie au village : en ce moment elle y est seule avec son fils. Deux personnes retapent de jolis bâtiments en pierre mais elle est un peu fâchée avec un autre voisin qui a construit une véranda qui ne lui plaît pas du tout... ;-)

C'est seulement au cours de la discussion que nous avons vu un petit panneau "Miel à vendre". C'était l'occasion rêvée de la remercier... Si vous allez un jour à Revinda, je vous recommande ce miel très parfumé. Un régal....

Nous sommes redescendus, ravis de cette rencontre imprévue et si sympathique.

Nous faisons une pause dans un petit camping et je vous emmène découvrir bientôt Cargèse dans un prochain article.